Connaissances et pratiques du personnel soignant sur les accidents d'exposition au sang a l'Hôpital National Donka (Conakry)
Mots-clés :
Accident d ’exposition sang, Connaissances Pratiques, personnel soignantRésumé
Introduction : Les accidents d'exposition au sang (AES) constituent un réel problème de santé publique dans les pays en développement et en Afrique en particulier. Cela se traduit par leur fréquence, l'insuffisance des matériels de protection en milieu de soins, le manque d'information et la faible perception des risques qui leur sont liés chez les soignants. L'objectif de cette étude était d'évaluer les connaissances et les pratiques du personnel soignant sur les AES à l'Hôpital National Donka. Matériel et méthodes : Il s'agissait d'une étude prospective transversale descriptive d'un mois qui allait du 19 septembre au 19 octobre 2011. Nous avons procédé à un recrutement de tout le personnel soignant en exercice au moment de l'enquête, ayant accepté d'y participer et relevant des services concernés par notre étude. Les données ont été analysées à l'aide du logiciel Epi info 2011 version 3.5.3. Résultats : Le taux de participation des soignants était de 72,7%. La majorité des sujets enquêtés était des Médecins (38,6%) et des Faisant fonction d'interne (34,4%) avec une ancienneté professionnelle égale ou inférieure à 5 ans dans 56,3% des cas. Un antécédent d'AES a été trouvé chez 55,8% des enquêtés alors que 75% ne connaissaient pas la procédure à suivre en cas d'AES. Cinquante pourcent (50%) n'étaient pas vaccinés contre l'hépatite B et 30,2% ne connaissaient pas leur statut sérologique VIH au moment de l'enquête. Le recapuchonnage (67,7%), la désadaptation des aiguilles (64,6%) et le non port des gants (62,5%) ont été les principales pratiques à risque enregistrées chez les enquêtés. Conclusion : Dans cette étude, il ressort que les connaissances du personnel soignant restent insuffisantes sur les accidents d'exposition au sang (AES) alors que plus de la moitié en a déjà été victimes. Cette insuffisance des connaissances sur les AES, la non systématisation de la vaccination contre l'hépatite B et certaines pratiques à risque augmentent la vulnérabilité du personnel soignant.Publié-e
2013-07-01
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