BILAN DE 5 ANNÉES DE PRISE EN CHARGE DE L’INFECTION À VIH DANS UN SITE DÉCENTRALISÉ : CAS DE L’HÔPITAL RÉGIONAL DE BOKÉ

Auteurs-es

  • FA Traoré Maladies Infectieuses et Tropicales CHU Donka, Université Gamal Abdel Nasser de Conakry
  • H Baldé Dermatologie-MST CHU Donka, Université Gamal Abdel Nasser de Conakry
  • FD Diallo Dermatologie-MST CHU Donka
  • FB Sako Maladies Infectieuses et Tropicales CHU Donka, Université Gamal Abdel Nasser de Conakry
  • AD Camara Dermatologie-MST CHU Donka, Université Gamal Abdel Nasser de Conakry
  • M Keïta Dermatologie-MST CHU Donka, Université Gamal Abdel Nasser de Conakry
  • BF Diané Dermatologie-MST CHU Donka, Université Gamal Abdel Nasser de Conakry
  • MM Soumah Dermatologie-MST CHU Donka, Université Gamal Abdel Nasser de Conakry
  • M Cisse Dermatologie-MST CHU Donka, Université Gamal Abdel Nasser de Conakry

Mots-clés :

Bilan, Traitement ARV, VIH, Boké

Résumé

Introduction : En guinée, l’accès à la thérapie antirétrovirale a été étendu aux régions à partir de 2007 afin qu’une majorité des malades puisse bénéficier des antirétroviraux (ARV).Ce travail avait pour but d évaluer le traitement antirétroviral dans le site décentralisé de l’hôpital Régional de Boké après cinq années de prise en charge.

Matériel et Méthodes : il s’agissait d’une étude rétrospective d’une durée de cinq (5) ans allant du1er juillet 2007au 31 décembre 2012 et ayant portée sur tous les dossiers des personnes vivant avec le VIH sous traitement ARV.

Résultats : Notre étude a portée sur 818 dossiers de personnes vivant avec le VIH dont 59% de femmes avec un sex ratio de 0,69. L’âge moyen des patients étaient de 38,36 ans. La catégorie socio professionnelle a été dominée par les ménagères représentant 41% de nos patients. Au plan matrimonial, les PVVIH étaient mariés dans plus de deux tiers des cas. La prise en charge thérapeutique est tardive avec 88,8 % des patients vus au stade III et 4,8 % au stade IV de la classification de l’OMS avec des infections opportunistes dominées par la candidose oropharyngée avec une fréquence de 44,3% suivie du prurigo dans 29,2% des cas. Le taux de réalisation du dosage des lymphocytes TCD4 est faible, réalisé chez 24% des patients à l’inclusion dont 63% avait un taux inferieur à 200 cellules/ mm3 ; la réalisation d’autres paramètres tel le dosage du taux d’HB, la créatininémie, les transaminases n’a pas été exhaustive. Ils ont été réalisés respectivement chez 78%,76% et 58%. Quatre vingt dix neuf pour cent des patients ont bénéficié d’un schéma thérapeutique de première ligne associant 2INRT et 1INNRT. L’évolution a été jugée favorable chez 34% devant la stabilisation des infections opportunistes et l’amélioration de l’état général des patients. Nous avons enregistré43%de perdus de vue,18 % de décès et 5%de transférés.

Conclusion : Cette étude menée à l’hôpital régional de Boké suggère l’intérêt de poursuivre et de renforcer la décentralisation en vue d’une meilleure prise en charge des personnes vivant avec le VIH/SIDA dans les sites décentralisés. Les facteurs limitant demeurent l’insuffisance du personnel impliqué dans la prise en charge des PVVIH et la faiblesse du plateau technique.

Publié-e

2013-11-30

Numéro

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